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MAGNESIUM

 

 

 

 

 

 

 

Magnesium


Indications

    Prévenir certains troubles cardiovasculaires.   

    Prévenir le diabète de type 2 et ses complications; soulager les symptômes du syndrome prémenstruel.

    Prévenir les crises d’asthme; soulager les symptômes de la migraine; prévenir la récurrence des calculs rénaux; améliorer les performances sportives; contribuer à la prévention de l’ostéoporose; soulager les crampes dans les jambes durant la grossesse; traiter le trouble de déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH).
Note. Le magnésium possède d'autres usages thérapeutiques reconnus ou potentiels qui relèvent d'un suivi médical spécifique. Par exemple, il est employé en injections intraveineuses ou intramusculaires pour l’éclampsie et la prééclampsie, le tétanos, les troubles du rythme cardiaque, la neuropathie associée au cancer, etc., bien que son efficacité ne soit pas nécessairement démontrée pour tous ces usages. Il est aussi utilisé comme laxatif et est l’un des ingrédients des médicaments antiacides en vente libre.
 
Note. L’utilisation du sulfate de magnésium (sel d'Epsom) et de l'hydroxyde de magnésium (lait de magnésie) comme laxatifs n’est pas abordée dans cette fiche.
 

Posologie du magnésium
Protection cardiovasculaire
* Consommer chaque jour des aliments riches en magnésium, comme des céréales entières, des noix, des graines, des légumineuses et des légumes à feuilles vert foncé. Voir le tableau des apports nutritionnels recommandés ci-dessous.
* En cas de présence d’un facteur de risque (résistance à l’insuline, syndrome métabolique, diabète de type 2, antécédent familial de maladies cardiovasculaires, par exemple), si les mesures alimentaires ne suffisent pas, prendre, avec un repas, un supplément fournissant 300 mg de magnésium.
* En cas d’hypertension, commencer avec un dosage de 300 mg par jour, avec un repas. Si nécessaire, on peut augmenter le dosage jusqu’à 1 000 mg par jour, en doses divisées.
En cas de présence de facteurs de risque ou de maladie diabétique ou cardiovasculaire, un suivi par un professionnel de la santé est nécessaire.
 
Syndrome prémenstruel
* Prendre, avec un repas, un supplément fournissant 300 mg de magnésium. Si après 2 mois, les résultats ne sont pas significatifs, prendre 300 mg 2 fois par jour.
En cas de supplémentation, il est préférable de diviser les doses et de les prendre avec un repas afin de réduire les risques de diarrhée (le magnésium a un effet laxatif) : ne pas excéder 350 mg par dose. Privilégier le gluconate, le citrate ou le chlorure de magnésium, car ces suppléments sont moins susceptibles de provoquer la diarrhée et constituent une source de magnésium plus assimilable que les autres formes. Consulter la section Sur les tablettes pour en savoir davantage sur les différents sels de magnésium.
 

Apport nutritionnel recommandé en magnésium
Âge    mg/jour
de 1 à 3 ans    80
de 3 à 8 ans    130
de 9 à 13 ans    240
Garçon, de 14 à 18 ans    410
Fille, de 14 à 18 ans    360
Homme, de 19 à 30 ans    400
Femme, de 19 à 30 ans    310
Homme, 31 ans et plus    420
Femme, 31 ans et plus    320
Femme enceinte    18 ans et moins : 400
de 19 à 30 ans : 350
31 ans et plus : 360
Femme qui allaite    18 ans et moins : 360
de 19 à 30 ans : 310
31 ans et plus : 320
Source : Dietary Reference Intakes for Calcium, Phosphorous, Magnesium, Vitamin D, and Fluoride, 1997, Institute of Medicine, Food and Nutrition Board.
Ces données sont le résultat d'un consensus entre les autorités canadiennes et américaines qui ont entrepris une démarche d'uniformisation des apports nutritionnels recommandés (ANR).

Description du magnésium
Le magnésium est un minéral essentiel au bon fonctionnement de l'organisme humain. Il participe à plus de 300 réactions métaboliques dans le corps. Il agit en association étroite avec le sodium, le potassium et le calcium, avec lesquels il doit rester en équilibre dans l’organisme. Environ la moitié du magnésium corporel se trouve dans les os et les dents, tandis que le reste est localisé dans les muscles, le foie et d’autres tissus mous. Il est éliminé par les reins.
Le magnésium contribue notamment à la transmission nerveuse et à la relaxation musculaire après la contraction, ce qui est vital pour la fonction cardiaque. Il est essentiel au maintien d’un rythme cardiaque régulier, au métabolisme des lipides, ainsi qu’à la régulation du taux de sucre sanguin et de la tension artérielle. Par son action relaxante sur les muscles lisses, dilatante sur les vaisseaux et normalisatrice sur la conduction nerveuse, le magnésium peut notamment jouer un rôle dans le soulagement des douleurs associées au syndrome prémenstruel, aux menstruations et aux migraines, par exemple (voir la section Recherches).


Sources alimentaires de magnésium
Les légumineuses, les graines, les noix, les grains entiers, le germe de blé, les légumes à feuilles vert foncé et la levure de bière sont de bonnes sources de magnésium. Noter que le raffinage, notamment celui des céréales, ainsi que la transformation des aliments réduisent beaucoup leur teneur en ce précieux minéral.
Aliments    Portions    Magnésium
Haricots de soya rôtis à sec    250 ml (1 tasse)    414 mg
Chocolat à cuisson, mi-sucré ou mi- amer    125 ml (1/2 tasse)    103-228 mg
Haricots noirs ou blancs, haricots de lima, cuits    250 ml (1 tasse)    127-191 mg
Noix du Brésil déshydratées    60 ml (1/4 tasse)    133 mg
Céréales à déjeuner, 100 % son (type All bran)    30 g    111 mg
Amandes rôties dans l’huile ou à sec    60 ml (1/4 tasse)    99-109 mg
Flétan de l’Atlantique cuit au four    100 g (3 ½ oz)    107 mg
Noix de cajous rôties à sec ou dans l’huile    60 ml (1/4 tasse)    90 mg
Noix de pin (pignons) déshydratées    60 ml (1/4 tasse)    86 mg
Goberge de l’Atlantique grillée au four    100 g (3 ½ oz)    86 mg
Noix mélangées, incluant des arachides, rôties    60 ml (1/4 tasse)    85 mg
Épinards bouillis    125 ml (1/2 tasse)    83 mg
Artichauts bouillis    1 moyen (125 g)    72 mg
Source : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l'Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.

Carence en magnésium
Des données européennes et nord-américaines indiquent que les apports alimentaires en magnésium sont souvent en deçà des apports nutritionnels recommandés1,2. En Amérique du Nord, ce sont les personnes à la peau noire et les personnes âgées qui ont le régime alimentaire le moins riche en magnésium.
En général, la carence en magnésium est difficile à diagnostiquer, car elle n’entraîne pas de symptômes évidents et la quantité de magnésium dans l’organisme est difficile à mesurer, même par une prise de sang. Cependant, les experts s’inquiètent des conséquences de réserves insuffisantes en magnésium dans l’organisme (voir la section Recherches).

En plus d’un apport alimentaire insuffisant, d’autres causes peuvent entraîner une carence en magnésium :
* Prise à long terme de certains médicaments qui augmentent les pertes en magnésium dans l’urine : diurétiques de l’anse (furosémide) et diurétiques thiazidiques (hydrochlorothiazide, par exemple); antibiotiques (dentamicine, amphotéricine) et cyclosporine (immunosuppresseur).
* Mauvaise absorption intestinale du magnésium causée par la maladie de Crohn, la maladie coeliaque ou une chirurgie intestinale, par exemple.
* Alcoolisme.
* Prise de contraceptifs oraux, d’oestrogènes et de cisplatine (médicament anticancéreux).
* Consommation excessive d’autres suppléments minéraux. Les minéraux interagissent les uns avec les autres et un excès de manganèse ou de potassium, par exemple, peut entraîner une carence en magnésium.
Les suppléments de calcium peuvent diminuer l’absorption du magnésium, mais ne semblent pas avoir d’effet sur les réserves et les taux sanguins de magnésium. Jusqu’à présent, aucun cas de carence en magnésium n’a été rapporté à la suite de la prise de suppléments de calcium.
Les premiers symptômes d’une déficience en magnésium sont une perte d'appétit, des nausées, des vomissements, de la fatigue et de la faiblesse. Si la carence s’aggrave, les symptômes suivants peuvent survenir : engourdissements, contractions et crampes musculaires, irrégularité du rythme cardiaque et spasmes coronariens.

Historique du magnésium
Le mot « magnésium » vient du nom de la ville grecque Magnesia, dans les environs de laquelle se trouvaient d’importants dépôts de carbonate de magnésium. En 1810, un chimiste britannique du nom de Sir Humphrey Davy a isolé le magnésium et, en 1926, un chercheur français a prouvé, grâce à des essais sur des animaux de laboratoire, qu'il s'agissait d'un minéral essentiel.

Recherches sur le magnésium

 Maladies cardiovasculaires. Des enquêtes épidémiologiques ont permis d’établir une relation inversement proportionnelle entre le taux de magnésium dans le sang (magnésémie) et le risque de souffrir de troubles cardiovasculaires3,4. En d’autres termes, un déficit chronique en magnésium (hypomagnésémie) exposerait à un plus grand risque de maladies cardiovasculaires telles que la maladie coronarienne,5, l’accident vasculaire cérébral (AVC)6 et l’hypertension12.
Par contre, les bienfaits d’un apport nutritionnel en magnésium, égal ou légèrement supérieur à celui recommandé, sont difficiles à quantifier. Ils sont probablement modestes chez des personnes qui n’ont pas de carence en magnésium6,16,74,75.
D’autres études99 ont rapporté que l’injection intraveineuse de magnésium réduirait l’incidence de la fibrillation auriculaire (la plus fréquente des troubles du rythme cardiaque), avec cependant une faible efficacité. De plus, l’apport de magnésium ne réduit pas la durée d’hospitalisation. Enfin, Les données sont insuffisantes pour affirmer que le magnésium réduit ou non le risque d’AVC.
Des études cliniques indiquent que l’administration d’un supplément de magnésium peut améliorer la capacité à l’exercice de sujets souffrant de maladie coronarienne8,9,76 ou avoir un effet antithrombotique10. Cette supplémentation est aussi importante chez les patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque et qui sont traités avec des diurétiques, car cette médication entraîne une perte de magnésium11.
Le magnésium contribuerait aussi à la prévention de l’athérosclérose, en réduisant l’absorption intestinale des lipides au moment des repas77 et en augmentant le taux de bon cholestérol (HDL)78.
Chez les personnes souffrant d’hypertension, une supplémentation en magnésium permet d’abaisser la tension artérielle15,79,80. Par ailleurs, les effets du magnésium sont suffisamment probants pour qu’en Amérique du Nord, les autorités médicales recommandent un apport alimentaire élevé en magnésium pour prévenir et traiter l’hypertension13, notamment par l’adoption du régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension)14.

L’auteur d’une synthèse parue en 2004 recommande un suivi serré du taux de magnésium des patients à risque de maladies cardiovasculaires, ainsi que la supplémentation pour prévenir ces troubles et leur récurrence12. En considérant l’ensemble des données cliniques, il semble que le magnésium soit plus bénéfique en prévention qu’en traitement de plusieurs maladies cardiovasculaires. Plusieurs auteurs notent d’ailleurs qu’étant donné le faible coût, la facilité d’administration et la grande innocuité du supplément de magnésium, sa prise devrait être encouragée auprès des patients à risque de maladies cardiovasculaires.

 Déficience en magnésium. Un manque de magnésium est fréquent chez les personnes âgées, notamment chez celles placées en institution. Ce manque peut être provoqué par une réduction de l’absorption de magnésium, une perte urinaire accrue ou certaines maladies (ex. résistance à l’insuline). Certains auteurs100 suggèrent que la prise orale de magnésium, à des doses physiologiques, pallierait cette carence.

 Diabète. Les études épidémiologiques indiquent qu’il existe un lien entre un faible apport nutritionnel en magnésium et l’incidence du diabète de type 218-21,84,85. De plus, la diminution du taux de magnésium sanguin (hypomagnésémie) augmente la résistance à l’insuline, un trouble avant-coureur du diabète22, 23. Certaines complications du diabète de type 2 (neuropathie, ulcères aux pieds) sont également associées à une carence en magnésium25.
Si le magnésium semble contribuer à la prévention du diabète, son utilité dans le traitement de la maladie reste controversée24. Néanmoins, selon une méta-analyse récente, les suppléments de magnésium réduiraient la glycémie de diabétiques de type 2 et augmenteraient le taux des HDL (bon cholestérol), de façon significative78. Les résultats divergents, auxquels arrivent les études cliniques, peuvent s’expliquer en partie par les différences entre les sels de magnésium utilisés, leur dosage et les taux initiaux de magnésium des participants24,86 .

Les chercheurs ont également observé une tendance à la carence en magnésium chez les personnes souffrant de diabète de type 1 et une étude récente démontre que l’hypomagnésémie chez ces patients engendre un épaississement de la paroi des vaisseaux, causant ainsi une athérosclérose précoce26. Des essais préliminaires permettent de supposer que la supplémentation en magnésium pourrait, dans le cas du diabète de type 1, contribuer à augmenter la sensibilité à l’insuline et à réduire les risques de complications27-29.

 Syndrome prémenstruel (SPM) et douleurs menstruelles. Par rapport à des personnes en bonne santé, les personnes souffrant de syndrome prémenstruel ont un rapport magnésium/calcium sanguin, plus faible. Les chercheurs pensent que ce déséquilibre joue un rôle important dans le SPM, notamment dans les changements de l’humeur30 qui le caractérisent.
Les résultats d’études cliniques indiquent que le magnésium pourrait atténuer les symptômes du syndrome prémenstruel31-35, s’il est combiné avec la vitamine B636. Une synthèse récente suggère également que la nature du sel de magnésium joue un rôle, car des effets ont été observés avec le pidolate de magnésium, mais pas avec l’oxyde de magnésium87.
Au cours de deux études publiées en 1989 et en 1990, le magnésium a atténué plusieurs symptômes de la dysménorrhée37,38. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

 Migraine. Quelques études ont donné des résultats contradictoires40-43. Les auteurs de synthèses récentes s’entendent pour dire que les données actuelles sont limitées et que des études supplémentaires sont nécessaires pour documenter l’efficacité du magnésium pour soulager la migraine44-46.

Calculs rénaux (pierres aux reins). Comme le magnésium augmente la solubilité du calcium, particulièrement dans l'urine, il semble qu’il puisse avoir un effet préventif sur les calculs rénaux. Il réduit aussi l’absorption intestinale d’oxalate, une substance qui contribue à la formation des calculs.

L’utilisation de sels d’oxyde et d’hydroxyde de magnésium donne des résultats mitigés qui seraient attribuables à la faible absorption de ces formes de magnésium, alors qu’une autre étude avait rapporté un effet prophylactique de l’hydroxyde de magnésium47. En revanche, le mélange potassium-magnésium-citrate préviendrait de façon nettement plus efficace la récurrence des calculs rénaux48,88.

 Performances athlétiques. L’exercice physique peut réduire les réserves de magnésium. Des réserves faibles jumelées à un apport alimentaire insuffisant peuvent réduire la capacité à l’effort physique49,50. Dix études de petite envergure ont porté sur l’efficacité d’une supplémentation en magnésium sur les performances : 5 ont donné des résultats positifs, 5 des résultats non concluants49,51.

 Ostéoporose. Le magnésium joue un rôle important dans le métabolisme osseux et le maintien de la densité osseuse52. On a récemment démontré qu’une carence en magnésium causait l’ostéoporose chez des rats de laboratoire54.
Chez l’être humain, des études épidémiologiques ont établi une association entre l’apport en magnésium (aliments et suppléments) et la densité osseuse chez les personnes à la peau blanche55.Elles confirment aussi que la déficience en magnésium joue un rôle important dans l’ostéoporose56,89.
Les études cliniques portant sur les effets d’une supplémentation sont rares. Deux essais préliminaires menés au début des années 1990 auprès de femmes ménopausées indiquent que la prise d’un supplément de magnésium pourrait avoir un effet positif sur la prévention et l’évolution de l'ostéoporose57,58; un effet qui a été confirmé dans une récente étude90.

 Crampes dans les jambes durant la grossesse. Selon une synthèse publiée en 2002, les suppléments de magnésium constitueraient le meilleur traitement contre les crampes dans les jambes qui surviennent parfois en cours de grossesse60. Ils en diminueraient la fréquence59 et n’ont aucun effet néfaste sur l’accouchement et le post-partum61. Toutefois, les bienfaits du magnésium seraient modestes60; certains chercheurs allant même jusqu’à conclure qu’il n’a aucun effet91. Par ailleurs, la supplémentation en magnésium n’a pas d'effet probant sur les crampes nocturnes des femmes qui ne sont pas enceintes62,63.


 Trouble de déficit d'attention avec hyperactivité(TDAH). Au cours d’une étude portant sur des enfants souffrant du TDAH, on a observé que 95 % d’entre eux présentaient des signes de carence en magnésium64. Si quelques études cliniques suggèrent que la prise quotidienne de magnésium, seul65 ou combiné avec de la vitamine B666,67, peut améliorer l’état des enfants hyperactifs, des études additionnelles sont nécessaires pour confirmer l’efficacité du magnésium92.

 Asthme. En médecine, le sulfate de magnésium administré par voie intraveineuse a un effet démontré pour soulager les crises d’asthme aiguës, particulièrement chez les enfants71,93,94.
Par voie orale, par contre, le magnésium n’a pas démontré une grande efficacité pour prévenir l’asthme, que ce soit la fréquence des crises ou leur gravité. Il pourrait diminuer la réactivité des bronches95,96, mais les études sur la question n’arrivent pas toutes aux mêmes conclusions72,97.
D’autre part, la combinaison de sulfate de magnésium avec un traitement classique (beta-agoniste, corticostéroïde), par voie intraveineuse ou brumisation, a montré une certaine efficacité, en particulier chez les enfants avec des symptômes sévères101, 102, 103

 Fibromyalgie. Deux études préliminaires indiquent qu’un supplément de magnésium et d’acide malique pourrait soulager la douleur provoquée par la fibromyalgie68,69. Les auteurs d’une synthèse se sont penchés sur 3 essais cliniques préliminaires (33 sujets en tout) menés auprès d’enfants atteints d’autisme auxquels on avait donné un supplément de magnésium ainsi que de la vitamine B6. Ils ont conclu que les données étaient nettement insuffisantes pour juger de l’efficacité clinique de cette supplémentation70.

 Perte auditive. Un traitement oral au magnésium semble réduire l’incidence de perte auditive de nature idiopathique ou provoquée par le bruit. D’autres études104 sont nécessaires pour confirmer cet effet préventif.


 Neuroprotection. Un accouchement prématuré peut provoquer des troubles neurologiques tels qu’une surdité, une cécité ou des déficits neurosensoriels. Des méta-analyses105-106-107 ont rapporté le fait que la prise de magnésium prénatale pouvait améliorer les fonctions motrices des enfants nés prématurément. De même, le sulfate de magnésium semble réduire le risque de développer une paralysie cérébrale chez les bébés à risque de naître prématurément. Le dosage optimal reste à déterminer.

 Anxiété. La plupart des études108 ont examiné les effets d’une combinaison de magnésium avec des vitamines ou de produits naturels. Seule une étude a rapporté une absence d’effet du magnésium sur l’anxiété utilisé en monothérapie.

Précautions
Attention
* Les autorités canadiennes et américaines ont établi l’apport maximal tolérable de magnésium sous forme de supplément (tableau ci-dessous). Il s’agit en fait du dosage quotidien à partir duquel les suppléments de magnésium ont causé un effet laxatif chez certaines personnes au cours de quelques études. Au cours d’autres études, des dosages plus élevés (jusqu’à 1 200 mg par jour) n’ont pas provoqué de diarrhée chez les participants73.
* Notez que le magnésium fourni par les aliments ne provoque pas la diarrhée et que l’effet laxatif des sels de magnésium facilement assimilables est nettement moins prononcé (voir la section Sur les tablettes ci-dessous).
* En cas de diarrhée, interrompre la supplémentation et la reprendre plus tard, en plus petites doses ou en doses divisées.
*
Apport maximal tolérable de supplément de magnésium
Âge    mg/jour
de 1 à 3 ans    65 mg
de 4 à 8 ans    110 mg
de 9 à 13 ans    280 mg
13 ans et plus    350 mg
Source : Dietary Reference Intakes for Calcium, Phosphorous, Magnesium, Vitamin D, and Fluoride, 1997, Institute of Medicine, Food and Nutrition Board, pages 246 et 245.


Contre-indications
* Maladies rénales graves. La très grande majorité des cas répertoriés d’un excès de magnésium dans l’organisme sont associés à l’insuffisance rénale.
Effets indésirables
* Aux dosages recommandés, les effets indésirables se limitent généralement à de la diarrhée ou à une irritation intestinale.
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
* Les suppléments de bore semblent diminuer l’élimination du magnésium chez les femmes.
* Les suppléments de calcium peuvent diminuer l’absorption du magnésium, mais ne semblent pas avoir d’effet sur les réserves et les taux sanguins de magnésium. Jusqu’à présent, aucun cas de carence en magnésium n’a été rapporté à la suite de la prise de suppléments de calcium.
Avec des médicaments
* La prise de suppléments de magnésium réduit l’absorption des antibiotiques de la famille des tétracyclines. Prendre à 2 heures d'intervalle.
* La prise de suppléments de magnésium peut réduire l’absorption de la nitrofurantoïne (un antibiotique). Prendre à 2 heures d'intervalle.
* La prise de suppléments de magnésium peut nuire à l’absorption des biophosphonates (alendronate et étidronate), utilisés contre l'ostéoporose. Prendre à 2 heures d'intervalle.
* Si vous suivez un traitement à l'amiloride (un diurétique), consultez votre médecin avant de prendre un supplément de magnésium : cette combinaison peut provoquer un taux de magnésium trop élevé dans l’organisme.
*
L'avis de notre pharmacien
Magnésium, le nutriment oublié
Que ce soit dans le discours populaire ou dans le milieu médical, on entend souvent parler du calcium, mais très peu du magnésium. D’ailleurs, avant d’avoir lu ce qui précède, qui aurait pu nommer une bonne source de magnésium alimentaire? Par contre, tout le monde est en mesure de nommer une bonne source de calcium! Pourtant, les données scientifiques démontrent que la carence en magnésium est plus importante dans notre société que la carence en calcium. Les personnes âgées et les personnes à la peau noire sont les populations dont le risque de carence est le plus élevé.
Le magnésium joue de multiples rôles dans l’organisme. De façon générale, on peut dire que, partout où le calcium joue un rôle dans la contraction, le magnésium joue le rôle inverse pour faciliter la relaxation. Sa présence est donc essentielle au bon fonctionnement des muscles, des artères et même des cellules nerveuses. Selon certains auteurs, la carence en magnésium est impliquée dans des troubles allant de la nervosité, l’anxiété et la fatigue jusqu’à l’artériosclérose, le syndrome métabolique (syndrome X) et les altérations du système immunitaire.
Sur le plan osseux, le magnésium contribue à la fixation du calcium dans la matrice osseuse (structure minérale de l’os). Ainsi, un complexe de minéraux comprenant du calcium, du magnésium et d’autres oligo-éléments, associé à de la vitamine D, est beaucoup plus efficace pour combattre l’ostéoporose que le calcium seul.
Certains prétendent que le calcium inhibe l’absorption du magnésium. Il est vrai qu’il y a concurrence entre ces deux minéraux au site d’absorption dans l’intestin. Cependant, le corps a besoin des deux minéraux et il est en mesure d’absorber chacun d’eux en quantités adéquates.
Taux difficile à mesurer
Pour mesurer le taux de fer ou de calcium, une prise de sang suffit. Par contre, ce n’est pas le cas pour le magnésium puisque le taux sanguin de magnésium ne reflète pas l’état des réserves. En effet, le taux de magnésium circulant dans le sang peut être adéquat malgré des réserves très déficientes.

La dose de supplément
Au Canada et aux États-Unis, la dose maximale de suppléments de magnésium est fixée à 350 mg par jour pour les personnes de plus de 13 ans. Cependant, cette dose est en contradiction avec l’apport nutritionnel recommandé pour les hommes (420 mg par jour) et pour les femmes enceintes (de 350 mg à 400 mg), de même qu’avec les dosages utilisés dans les études cliniques. Ainsi, au cours d’essais sur l’hypertension et le syndrome prémenstruel, on a utilisé jusqu’à 1 000 mg de magnésium par jour en doses divisées de 250 mg à 300 mg, aux repas.
À la lumière de ces renseignements, cette dose de 350 mg représente donc la limite maximale de supplément de magnésium par prise (ou dose) et non par jour. Elle a été établie parce qu’au-delà de 350 mg par dose, le risque de diarrhée augmente.
Par ailleurs, le type de sel de magnésium employé a son importance : moins il est absorbé (biodisponible), plus le risque de diarrhée augmente. Ainsi, un oxyde de magnésium risque d’entraîner plus de diarrhée qu’un citrate (voir la section Sur les tablettes, ci-dessous).

Contre-indication
Une contre-indication très importante existe pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale. Pour ces patients, toute supplémentation minérale doit faire l’objet d’un suivi auprès d’un professionnel de la santé.
 
Jean-Yves Dionne, pharmacien
 
Sur les tablettes
* Le magnésium est commercialisé sous forme de sels (chlorure, citrate, gluconate, hydroxyde, oxyde, etc.) dont la teneur en magnésium élémentaire varie considérablement (voir le tableau ci-dessous). Comme c’est le cas pour tous les suppléments minéraux vendus au Canada, la teneur est indiquée en milligrammes de magnésium élémentaire.
* Le magnésium que renferment ces sels est plus ou moins assimilable par l’organisme (biodisponibilité et solubilité). Moins le magnésium d’un sel est assimilable, moins il sera utilisé par l’organisme et plus l’effet laxatif sera important. Si l’on désire combler ou prévenir une carence en magnésium, on recherchera plutôt un sel facilement assimilable (bonne biodisponibilité et bonne solubilité), lequel aura par ailleurs moins d’effets laxatifs.

 

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5 ans après un AVC bien traité, quels sont les risques de récidive ?

 

 

 

 

 

 

 

5 ans après un AVC bien traité, quels sont les risques de récidive ?

COMMUNIQUÉ | 23 MAI 2018 - 16H18 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

PHYSIOPATHOLOGIE, MÉTABOLISME, NUTRITION

L’équipe du Pr Amarenco, chef du service de neurologie à l’hôpital Bichat Claude-Bernard, AP-HP, professeur à l’université Paris Diderot – Inserm, a étudié le risque de récidive d’un AVC pour des patients ayant bénéficié d’une prise en charge dans les 24 heures suivant la survenue d’un accident ischémique transitoire. Les chercheurs démontrent que de 1 à 5 ans le risque reste constant. Ces résultats suggèrent que la prévention de ces événements ne doit pas se concentrer que durant les premiers mois suivant l’AVC, mais doit être prolongée au moins 5 ans.  Ils sont publiés dans le New England Journal of Medicine le 16 mai.

Aujourd’hui, environ un accident cardio-vasculaire sur quatre est précédé d’un accident ischémique transitoire. Il peut par exemple se manifester par une paralysie d’un membre, une perte de la parole et/ou de la vue ou encore des troubles de l’équilibre. Après un AIT ou un infarctus cérébral mineur (ne donnant pas de handicap immédiat), le risque à long-terme de survenue d’un autre AVC, d’un infarctus du myocarde ou d’un décès d’origine vasculaire n’est pas connu.

Après avoir rapporté lors d’une première étude parue en 2016 dans le New England Journal of Medicine, le risque de survenue d’un accident cardio-vasculaire à un an, l’équipe s’est attachée à en mesurer le risque à 5 ans. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet international TIAregistry.org.
L’étude a été menée auprès de 3 847 patients issus de 21 pays (en Europe, Asie, Japon, Amérique Latine) entre 2009 et 2011, victimes d’un AIT ou d’un accident cérébral mineur dans les 24 heures pour 80% d’entre eux et pour les autres dans les 7 jours. L’objectif était notamment d’évaluer l’état de santé des patients, pris en charge dans une structure spécialisée, et le risque d’AVC cinq ans après la survenue de l’AIT ou d’un accident cérébral mineur. Parmi les 61 centres initiaux qui ont permis la première publication des données à 1 an, 42 ont participé au suivi des patients jusqu’à la 5ème année.

Parmi les 3 847 patients suivis 5 ans, 469 ont eu un infarctus cérébral, un infarctus du myocarde ou sont morts de problème vasculaire, soit un risque à 5 ans de 12,9%.
La moitié de ces événements est survenu au cours de la première année de suivi, la moitié est survenue entre la deuxième et la cinquième année, ce qui montre que la prévention de ces événements ne doit pas se concentrer que durant les premiers mois suivant l’AVC, mais doit être prolongée au moins 5 ans.

La survenue de ces événements reste constante au fil du temps, c’est-à-dire que le risque n’a pas tendance à s’atténuer.
À 5 ans, le risque de récidive d’AVC était de 9,5%, dont un peu moins de la moitié sont survenus entre la deuxième et la cinquième année.
Dans l’analyse, les prédicteurs d’un plus haut risque entre la deuxième et la cinquième année étaient la présence d’une cause athéroscléreuse de l’AVC- cette maladie qui bouche les artères du cœur et du cerveau par un dépôt de cholestérol- ou d’une cause embolique d’origine cardiaque (l’arythmie cardiaque étant la plus fréquente de ces causes), ou un score de risque élevé (score mixant la présence d’une hypertension artérielle, d’un diabète, d’un âge de plus de 60 ans, d’une durée de l’épisode initial supérieur à 10 minutes, ou la présence d’une paralysie ou d’un trouble du langage dans les symptômes de l’AIT).

Après un AIT ou un infarctus cérébral mineur ne laissant pas de handicap, le risque de refaire un AVC handicapant ou un infarctus du myocarde, fatals ou non, est de 6,4% la première année et de 6,4% entre la deuxième et la cinquième année. Ce résultat a été obtenu alors que tous les patients dans cette étude ont été traités de façon optimale, c’est-à-dire suivant les recommandations de traitement après un AVC.
Les auteurs préconisent de développer des stratégies de prévention encore plus efficaces pour diminuer le risque d’AVC. Parmi celles-ci, figurent de nouveaux médicaments comme ceux agissant sur le cholestérol, ou les triglycérides, ou encore des mesures d’hygiène simples comme l’exercice physique régulier (par exemple 20 à 30 minutes de vélo d’appartement tous les matins avant la douche) et la perte de poids. Comme seulement 25% des AVC sont précédés d’AIT, d’autres stratégies de détection des patients à risque devront être trouvées. La médecine connectée devrait pouvoir également contribuer à les identifier.

 

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Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes

 

       

 

 

 

 

 

Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes


COMMUNIQUÉ | 17 JANV. 2022 - 16H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE


Dans le système nerveux, une synapse est une structure qui permet à un neurone (ou cellule nerveuse) de transmettre un signal électrique ou chimique à un autre neurone. © National Institute on Aging, NIH. flickr.com

Pourquoi sommes-nous parfois enclins à croire à l’improbable envers et contre tout ? Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques et de médecins psychiatres de l’Hôpital Sainte-Anne et d’Université de Paris, ainsi que de l’École Normale Supérieure – PSL et de l’Inserm pointe vers un récepteur synaptique spécifique. Son blocage induit des décisions prématurées et aberrantes, ainsi que des symptômes ressemblant à ceux rapportés dans les stades précoces de psychose. Les résultats viennent d’être publiés dans Nature Communications.

Lorsque le monde qui nous entoure devient imprévisible et incertain, nous devenons plus prompt à croire à l’improbable  – comme des théories complotistes  pendant une pandémie.  Ce type de réaction à l’incertitude s’observe de façon exacerbée pendant les stades précoces de psychose : un  sentiment  d’étrangeté général  précède  l’émergence  de  croyances  délirantes.  Ces  stades précoces de psychose sont difficiles à étudier, car les patients n’accèdent aux soins que lorsque les croyances délirantes sont déjà installées.
L’équipe, dirigée par Valentin Wyart, directeur de recherche Inserm au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles (Inserm/ENS-PSL) et par le professeur Raphaël Gaillard d’Université de Paris à l’Hôpital Sainte-Anne-GHU Paris, a étudié le rôle d’un récepteur synaptique spécifique appelé NMDA (N-méthyl-D-aspartate) dans l’émergence de ces croyances aberrantes. Dans le cerveau, les récepteurs synaptiques régulent la communication au niveau des synapses, les zones de contact entre neurones. Les chercheurs ne se sont pas intéressés à ce récepteur par hasard. En effet, les encéphalites provoquées par une réaction auto-immune contre le récepteur NMDA sont connues pour donner lieu à des symptômes psychotiques.
Pour comprendre si une anomalie de ce récepteur favorise l’émergence de croyances aberrantes, l’équipe a demandé à un groupe de volontaires sains de prendre des décisions sur la base d’informations visuelles incertaines tout en se voyant administré par intraveineuse une très faible dose de kétamine, une molécule qui vient bloquer de façon temporaire le récepteur NMDA.

En comparant les effets de la kétamine à ceux d’un placebo sur le comportement et l’activité cérébrale des volontaires testés, les chercheurs ont observé que l’administration de kétamine produit non seulement un sentiment d’incertitude élevé, mais aussi des décisions prématurées.

« Un blocage du récepteur NMDA déstabilise la prise de décision, en favorisant les informations qui confirment nos opinions au détriment des informations qui les invalident », explique Valentin Wyart. « C’est  ce  biais  de raisonnement  qui  produit  des décisions prématurées et souvent erronées ». C’est ce type de biais qui est notamment reproché aux réseaux sociaux qui proposent aux utilisateurs une sélection d’informations en fonction de leurs opinions.

L’équipe est allée plus loin en montrant  que ce biais de raisonnement vient compenser le sentiment d’incertitude élevé ressenti sous kétamine. « Ce résultat suggère que les décisions prématurées que nous observons ne sont pas la conséquence d’une confiance exagérée », poursuit Valentin Wyart. « Au contraire, ces décisions semblent résulter d’une incertitude élevée, et provoquer l’émergence d’idées pourtant très improbables, qui se renforcent d’elles-mêmes sans pouvoir être invalidées par des informations extérieures. »
Ces résultats ouvrent de nouvelles pistes de réflexion pour la prise en charge de patients atteints de psychose. « Nos traitements agissent sur les idées délirantes, mais agissent peu sur ce qui les induit », précise Raphaël Gaillard. « Des  essais  cliniques  devraient  donc  être  menés  pour déterminer comment augmenter la tolérance des patients à l’incertitude dans les stades précoces de psychose. »

 

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ChroMS, le cerveau comme il n’avait jamais été vu

 

 

 

 

 

 

 

ChroMS, le cerveau comme il n’avait jamais été vu

COMMUNIQUÉ | 10 AVRIL 2019 - 11H35 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE


Mise au point par des chercheurs de l’École polytechnique, de Sorbonne Université, de l’Inserm et du CNRS regroupés au sein du Laboratoire d’optique et biosciences1 et de l’Institut de la Vision2, ChroMS est une nouvelle technique de microscopie associant couleur, 3D et haute résolution, introduisant une véritable révolution dans l’imagerie du cerveau des vertébrés. L’approche ChroMS est décrite en détail dans un article qui vient de paraitre dans Nature Communications.

En matière d’imagerie du cerveau des vertébrés, l’écueil que rencontraient jusqu’à présent les chercheurs était de devoir choisir entre résolution et volume. Soit on obtenait de la très haute résolution avec la microscopie électronique tridimensionnelle, mais sur un volume beaucoup trop faible pour retracer un circuit neuronal complet, soit on obtenait une image entière du cerveau, mais cette fois à une résolution bien trop large pour saisir les détails.

Le principal bénéfice de l’approche d’imagerie ChroMS (pour Chromatic Multiphoton Serial imaging), c’est d’offrir une véritable visite virtuelle à haute résolution (à l’échelle de la cellule) de certaines parties du cerveau essentielles pour comprendre le développement des circuits neuronaux. Si la visite est virtuelle, les données sont bien réelles, issues de cerveaux de souris transgéniques dans les neurones desquelles ont été introduits des marqueurs fluorescents issus de méduses ou de coraux, qui, une fois stimulés par un laser infrarouge, permettent d’obtenir la couleur.

« L’instrument est idéal pour reconstruire en 3D avec une très grande précision des régions du cerveau, de quelques millimètres-cubes de volume, ce qui est une première avec cette qualité d’images, et qui constitue l’échelle pertinente par rapport à ce que nous voulons observer » explique Emmanuel Beaurepaire, du Laboratoire d’optique et biosciences (LOB – École polytechnique, CNRS, Inserm). « Nous pouvons aussi reconstituer un cerveau entier de souris, avec une moindre précision dans la version actuelle de notre instrument ».
« Nous nous intéressons plus particulièrement au lignage cellulaire » précise Jean Livet, de l’Institut de la vision (Sorbonne Université, Inserm, CNRS), « c’est-à-dire la façon dont se développe le cerveau à partir de cellules souches neurales : quelles sont les cellules filles issues d’une cellule souche donnée, comment une mutation de la cellule souche a pu influer sur leur développement, comment les groupes de cellules générées par différentes cellules souches s’agencent les uns par rapport aux autres, c’est toute cette histoire d’une région du cerveau, codée dans la couleur, que nous révèlent les images grand volume de ChroMS ».
En ligne de mire, la capacité de répondre à des questions qui se posent depuis longtemps en neurosciences, comme celle de savoir si les neurones issus d’une même cellule souche se connectent de façon préférentielle entre eux pour remplir une fonctionnalité donnée, ou si des pathologies comme l’épilepsie peuvent être reliées à des problèmes localisés affectant certaines cellules souches neurales.

Si la technique ChroMS est particulièrement adaptée à l’étude d’un organe aussi complexe que le cerveau, elle peut être mise à profit sur tous les organes et devrait s’avérer être un outil très efficace pour les études portant sur l’embryogénèse.

 

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