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Ces 3 gènes ne sont exprimés que chez l'homme, et ils influencent la taille du cortex cérébral

 



 

 

 

 

 

Ces 3 gènes ne sont exprimés que chez l'homme, et ils influencent la taille du cortex cérébral

Par Camilla de Fazio le 11.06.2018 à 15h00

Il y a trois ou quatre millions d'années, se sont développés chez l'ancêtre de l'homme des gènes qui ont permis au cortex cérébral humain d’atteindre ses dimensions actuelles.

Organoïde cortical créé à partir des cellules souches embryonnaires humaines pour étudier les effets des gènes NOTCH2NL. L'image montre en vert les cellules souches et en rouge les neurones corticaux.

SOFIE SALAMA
Au cours du développement embryonnaire, un groupe de gènes permet au néocortex d'atteindre les dimensions qui caractérisent l'être humain. Cette couche est la plus externe du cerveau ; elle est la dernière à s'être développée pendant l'évolution : la structure du néocortex occupe chez nous environ 80% de la surface du cerveau. Cette découverte est le résultat de 5 années de recherche. Elle a été publiée dans la revue Cell le 31 mai 2018.

L'évolution du gène
Ces gènes sont au nombre de trois. Ils sont très similaires les uns aux autres car ils proviennent tous de la duplication d'un même gène, NOTCH2NL, qui se trouve sur le chromosome 1. L'équipe californienne à l'origine de l'étude a d'abord tenté de comprendre comment ces gènes se sont développés au cours de l'évolution. Pour ce faire, les chercheurs ont comparé l'ADN de différentes espèces de primates. Il semble que dans l’ancêtre commun aux hommes, aux chimpanzés et aux gorilles, une partie du gène NOTCH2NL se soit dupliqué, c’est-à-dire qu'une copie de ce fragment s’est insérée dans l'ADN à proximité du gène d'origine.
Chez les grands singes, ce fragment d'ADN ne permet pas la production d'une protéine fonctionnelle. En revanche chez l'homme des mutations successives ont fait que le fragment dupliqué peut produire une protéine active à l'intérieur de la cellule. Ce gène s’est ensuite dupliqué pour donner lieu à deux autres copies fonctionnelles (image ci-dessous). Selon les chercheurs, ces événements se sont produits il y a trois à quatre millions d'années, une période qui correspond au développement du cortex cérébral humain.

Le gènes NOTCH2NL favorisent la division cellulaire
Les gènes NOTCH2NL sont exprimés au stade embryonnaire, notamment dans les cellules souches neurales, qui donnent naissance aux neurones, aux astrocytes, qui jouent un rôle dans la protection du système nerveux, et aux oligodendrocytes, des cellules responsables de la formation de la myéline.
Mais quelle est la fonction de ces gènes ? Pour le savoir, les chercheurs ont inséré des gènes humains dans des cellules embryonnaires de souris. De cette façon, ils ont pu observer qu'ils favorisaient la prolifération des cellules souches et retardaient leur transformation - la "différenciation" - en neurones matures. Ce résultat a été confirmé par des études sur les organoïdes corticaux humains, des structures tridimensionnelles d’environ 4 mm obtenues à partir de nos cellules souches embryonnaires qui miment les fonctions du cerveau. Les chercheurs ont retiré les gènes NOTCH2NL de cellules embryonnaires et ont observé qu'en absence de ces gènes elles se divisaient moins et se transformaient plus rapidement en neurones matures. (Pour plus d'informations sur les organoïdes vous pouvez consulter l'article La fabrique de micro-organes humains.)
Toutes ces expériences ont été rendues possible grâce à l'utilisation du système CRISPR-Cas9, les ciseaux moléculaires qui permettent de couper avec précision un gène dans l'ADN. "Mon rêve depuis des décennies était de pouvoir jeter un coup d'œil sur l'évolution humaine au niveau des gènes individuels et de leur fonction, et c'est incroyablement excitant que nous puissions le faire maintenant", a déclaré David Haussler, directeur de l'équipe.

Un compromis entre développement cortical et pathologies
Les gènes NOTCH2NL sont associés au développement du cortex. Il est aussi possible qu'ils favorisent l'instabilité génomique récurrente dans les pathologies affectant le développement neural. La région chromosomique dans laquelle se trouve NOTCH2NL est en effet impliquée dans le développement de diverses maladies. Une duplication d'un fragment d'ADN de cette région est associée à des maladies telles que la macrocéphalie, qui implique un grossissement du cerveau, et l'autisme. En revanche, une délétion dans cette région est liée à la microcéphalie - un développement réduit du cerveau qui s'accompagne d'un retard mental - et à la schizophrénie (image ci-dessous).


"Les humains peuvent en effet être prisonniers d'un compromis évolutif dans lequel avoir plusieurs copies de NOTCH2NL permet le développement neural dont nous avons besoin" mais au même temps prédispose notre espèce à des événements récurrents de recombinaison génétique "sous-jacents des syndromes neurodéveloppementales", remarquent les auteurs dans la publication scientifique.

 

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Trouble bipolaire : comment bien vivre au quotidien ?

 

       

 

 

 

 

 

Trouble bipolaire : comment bien vivre au quotidien ?

Paulina Jonquères d'Oriola
Journaliste maman, psycho et famille

Publié le 26/03/2015 à 15h42 , mis à jour le 07/10/2018 à 21h56


Entre les phases "up" où il se croit invincible, et les phases de dépression durant lesquelles il peut éprouver des envies de mort, le bipolaire a lui aussi droit à ses moments de bonheur. Dans un livre-témoignage captivant, "Je suis bipolaire et le bonheur ne me fait pas peur", Hélène Pérignon lève le voile sur sa maladie et raconte son combat de tous les jours pour mener un quotidien ordinaire. Le psychiatre Christian Gay, spécialiste de la pathologie, nous apporte son éclairage.
Sommaire
*         Trouble bipolaire : avoir un quotidien normal, c'est possible ?
Intérêt et importance du suivi médical
Trouble bipolaire : accepter la bipolarité 
Trouble bipolaire : la phase maniaque, un bonheur illusoire
Trouble bipolaire : se faire aider au quotidien
Trouble bipolaire : appliquer des règles d'hygiène de vie
Grossesse et troubles bipolaires
Travail et troubles bipolaires

Trouble bipolaire : avoir un quotidien normal, c'est possible ?
"Quand on découvre qu'on est bipolaire, c'est dur à vivre. On peut se laisser embarquer dans la maladie. Mais même si cette pathologie peut nous mener vers les abîmes, briser tout lien social, il n'est pas interdit d'être heureux. Ma vie n'a pas toujours été rose mais je peux dire aujourd'hui que je fais plutôt partie des gens heureux de vivre". Tel est en substance le message résolument positif qu'Hélène Pérignon souhaite véhiculer à travers son livre.

Comme l'explique le Dr Christian Gay, "les traitements stabilisateurs d’humeur associés aux psychothérapies permettent dans la majorité des cas de contrôler les épisodes et rendre possible une vie normale", même si certaines formes résistantes sont plus difficiles à équilibrer du fait d'un diagnostic très tardif ou d'autres maladies associées au trouble qui peuvent être plus ou moins pathologiques.
"Notre fonction principale est de maintenir l’espoir et d'aider les personnes à traverser les moments dépressifs. Entre les épisodes, nous nous trouvons face à des personnes emplies d’humilité, très sensibles, authentiques, spontanées et généreuses. Ces traits de personnalités sont des moteurs de vie mais parallèlement à cela, la maladie, si elle n’est pas traitée, est extrêmement douloureuse et handicapante", ajoute le psychiatre.

Intérêt et importance du suivi médical
Le suivi médical est indispensable. Il permet de :
*         Soulager au mieux les symptômes
*         Prévenir des récidives ou des complications graves
*         Pouvoir modifier le traitement en cas d'effets secondaires ou d'inefficacité
*         Soutenir le patient et sa famille dans leur vie quotidienne.
Pour une bonne prise en charge du trouble bipolaire est est nécessaire d'avoir une bonne coopération entre l'équipe médicale et le patient. Pour cela, il faut que le patient soit informer, qu'il comprenne bien sa maladie et l'importance de la prise en charge.

Trouble bipolaire : accepter la bipolarité
Ecrire ce livre, et non sous couvert d'anonymat, constitue pour Hélène Pérignon "le plus grand pas vers l'acceptation". C'est crier au monde qu'elle est bipolaire... et alors ? Car sa maladie, elle ne l'exposait pas au grand jour jusqu'ici, comme beaucoup d'autres bipolaires terrassés par la honte.
Pour le Dr Gay, l'acceptation du trouble bipolaire est une étape incontournable. "Accepter ne signifie ne pas se résigner ou renoncer. Il s’agit au contraire d’une prise de conscience et d'une identification du trouble comme une maladie à part entière, sous-tendue par des causes multiples et intriquées. Je répète très souvent aux personnes touchées qu’elles ne sont pas responsables de leur trouble, que cela n’a rien à voir avec un manque de volonté", insiste-t-il.

De la volonté, Hélène Pérignon n'en manque effectivement pas. Cette envie de vivre, elle la tire de ses passions, de ses enfants... Dans son combat contre la bipolarité, sa meilleure arme est sans doute la parfaite connaissance d'elle-même et des cycles de la maladie.

Trouble bipolaire : la phase maniaque, un bonheur illusoire
Lorsque le bipolaire vit sa première crise, il a l'impression de n'avoir jamais été aussi bien. Il multiplie les activités car sa créativité lui semble alors décuplée, mais en fait, il n'arrive pas à faire aboutir ses projets car il n'est plus du tout en phase avec le réel. Il ne dort presque plus, et quand ses proches lui conseillent d'aller se coucher, il s'emporte. "Je sais que j'ai été agressive avec mes proches qui s'inquiétaient pour moi, alors que ce n'est pas du tout dans mon caractère. J'étais persuadée que j'étais invincible, supérieure à la moyenne", décrit l'auteure. Après cet épisode qui peut durer deux semaines, suivent souvent des mois de dépression, avec des traitements lourds.
Lors de l'apparition de la seconde crise, le bipolaire peut être tenté de replonger dans cet état euphorique, qu'Hélène Pérignon compare à une "drogue" dont on connait pourtant les conséquences néfastes. "On comprend après que ce bonheur est illusoire et que c'est dans la stabilité que le bonheur est durable. Si on se laisse emporter dans la phase up, on sait que la chute va être terrible. C'est pour ça que j'ai décidé de tout faire pour l'éviter", confie l'auteure.


Troubles bipolaires : les traitements - Doctissimo

Troubles bipolaires : symptômes, diagnostic, vie quotidienne et traitement - Doctissimo

Trouble bipolaire : se faire aider au quotidien
La particularité de la bipolarité est que plus on fait d’épisodes, plus on a de risques d’en faire, et inversement. "On gagne des batailles d'années en années, le trouble a tendance à s'améliorer, mais à l'inverse, si on ne le soigne pas, il s'aggrave et les cycles s'accélèrent", explique Hélène Pérignon. Pour cela, elle estime que les proches, souvent très affectés, sont essentiels. "Osez dire au bipolaire qu'il ne va pas bien même s'il montre une image de lui très assurée et vous envoie balader. Il vous remerciera par la suite, et s'il ne le fait pas, sachez qu'il avait vraiment besoin de cette aide" soutient-elle.
Par ailleurs, "les mesures psychosociales permettront d’acquérir des mesures de protection, d’avoir des routines, d’identifier les situations stressantes, d’appliquer des règles d’hygiène de vie", affirme le Dr Gay.

Différents intervenants sociaux et médico-sociaux, (assistants sociaux, aides à domicile, éducateurs, animateurs, etc.) peuvent être aussi sollicités pour participer à votre soutien. Parlez-en à votre médecin-traitant. De plus, les associations de patients et de familles de patients peuvent vous apporter information et soutien. N'hésitez pas à vous renseigner.
Bien entendu, le traitement médical évoqué plus haut, et la psychothérapie, sont essentiels. D'après Hélène Pérignon, il est impossible de s'en sortir sans, même si de nombreux malades se montrent réfractaires. "C'est là que le psychiatre doit faire preuve de pédagogie", lance-t-elle. Si elle sait qu'elle ne pourra  jamais se déclarer définitivement guérie, Hélène Pérignon le dit haut et fort, elle-aussi a "droit au bonheur".

Trouble bipolaire : appliquer des règles d'hygiène de vie
D'autres facteurs ont également permis à l'auteure d'éviter les rechutes, comme un bon sommeil et peu d'alcool.
Pour éviter d'éventuelles récidives, les autorités de santé conseillent ainsi :
*         D'adopter un rythme régulier de vie et de dormir suffisamment ;
*         D'éviter la consommation d’alcool, de tabac ou de drogue (ces substances favorise l'apparition des crises) ;
*         D'éviter le stress ;
*         De pratiquer une activité physique régulière ;
*         De manger sainement.
Grossesse et troubles bipolaires
En cas de trouble bipolaire, il est préférable de parler de votre désir d'enfant à votre médecin. En effet, la grossesse doit être planifiée, car certains traitements médicamenteux sont déconseillés pendant les premiers mois de grossesse. C'est notamment le cas des médicaments comme le lithium ou l’acide valproïque qui augmentent le risque de malformation du fœtus.

Par ailleurs, il vaut mieux tomber enceinte avec une humeur bien stabilisée, pour éviter la survenue de nouveaux troubles. Ces épisodes pourraient causer des complications obstétricales, et perturber les relations mère-enfant après la naissance.
Travail et troubles bipolaires
En cas d'arrêt de travail, n'hésitez pas à parler à votre médecin traitant de votre profession (type d’activité, usage éventuel des transports, etc.). Un retour progressif en entreprise peut être prescrit avec une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique (sur une période limitée).
Vous pouvez également vous tourner vers la médecine du travail pour prendre une visite de pré reprise de travail. A noter : après plus de 30 jours d’absence, une visite de reprise auprès du médecin du travail est obligatoire dans un délai de 8 jours.



Publié le 26/03/2015 à 15h42
Sources
*         Article "Troubles bipolaires : Suivi médical et vie au quotidien", site de l'assurance maladie, consulté en février 2018.
*         Troubles bipolaires, nouvelles perspectives, Présentation du Pr. Marie-Christine Hardy-Bayle de l'hôpital du Chesnay, parrainé par les laboratoires Lilly, MEDEC 2004.
*         Patient avec un trouble bipolaire : repérage et prise en charge - Fiche Mémo - Haute Autorité de Santé (accessible en ligne)
*         ALD n° 23 - Guide patient : la prise en charge d'un trouble bipolaire (accessible en ligne)
*         ALD n° 23 - Actes et prestations sur les troubles bipolaires - Actualisation decembre 2017 (accessible en ligne)
*         Les troubles bipolaires - Fondation Fondamental (accessible en ligne)
*         "Je suis bipolaire et le bonheur ne me fait pas peur", Hélène Pérignon (Editions Hugo Doc) et "Manuel de psychoéducation, Troubles bipolaires", Dr Christian Gay, Marianne Colombani (Editions Dunod).

 

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Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes

 

 

 

 

 

 

 

Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes

COMMUNIQUÉ | 17 JANV. 2022 - 16H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE

Dans le système nerveux, une synapse est une structure qui permet à un neurone (ou cellule nerveuse) de transmettre un signal électrique ou chimique à un autre neurone. © National Institute on Aging, NIH. flickr.com

Pourquoi sommes-nous parfois enclins à croire à l’improbable envers et contre tout ? Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques et de médecins psychiatres de l’Hôpital Sainte-Anne et d’Université de Paris, ainsi que de l’École Normale Supérieure – PSL et de l’Inserm pointe vers un récepteur synaptique spécifique. Son blocage induit des décisions prématurées et aberrantes, ainsi que des symptômes ressemblant à ceux rapportés dans les stades précoces de psychose. Les résultats viennent d’être publiés dans Nature Communications.

Lorsque le monde qui nous entoure devient imprévisible et incertain, nous devenons plus prompt à croire à l’improbable  – comme des théories complotistes  pendant une pandémie.  Ce type de réaction à l’incertitude s’observe de façon exacerbée pendant les stades précoces de psychose : un  sentiment  d’étrangeté général  précède  l’émergence  de  croyances  délirantes.  Ces  stades précoces de psychose sont difficiles à étudier, car les patients n’accèdent aux soins que lorsque les croyances délirantes sont déjà installées.
L’équipe, dirigée par Valentin Wyart, directeur de recherche Inserm au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles (Inserm/ENS-PSL) et par le professeur Raphaël Gaillard d’Université de Paris à l’Hôpital Sainte-Anne-GHU Paris, a étudié le rôle d’un récepteur synaptique spécifique appelé NMDA (N-méthyl-D-aspartate) dans l’émergence de ces croyances aberrantes. Dans le cerveau, les récepteurs synaptiques régulent la communication au niveau des synapses, les zones de contact entre neurones. Les chercheurs ne se sont pas intéressés à ce récepteur par hasard. En effet, les encéphalites provoquées par une réaction auto-immune contre le récepteur NMDA sont connues pour donner lieu à des symptômes psychotiques.
Pour comprendre si une anomalie de ce récepteur favorise l’émergence de croyances aberrantes, l’équipe a demandé à un groupe de volontaires sains de prendre des décisions sur la base d’informations visuelles incertaines tout en se voyant administré par intraveineuse une très faible dose de kétamine, une molécule qui vient bloquer de façon temporaire le récepteur NMDA.

En comparant les effets de la kétamine à ceux d’un placebo sur le comportement et l’activité cérébrale des volontaires testés, les chercheurs ont observé que l’administration de kétamine produit non seulement un sentiment d’incertitude élevé, mais aussi des décisions prématurées.

« Un blocage du récepteur NMDA déstabilise la prise de décision, en favorisant les informations qui confirment nos opinions au détriment des informations qui les invalident », explique Valentin Wyart. « C’est  ce  biais  de raisonnement  qui  produit  des décisions prématurées et souvent erronées ». C’est ce type de biais qui est notamment reproché aux réseaux sociaux qui proposent aux utilisateurs une sélection d’informations en fonction de leurs opinions.
L’équipe est allée plus loin en montrant  que ce biais de raisonnement vient compenser le sentiment d’incertitude élevé ressenti sous kétamine. « Ce résultat suggère que les décisions prématurées que nous observons ne sont pas la conséquence d’une confiance exagérée », poursuit Valentin Wyart. « Au contraire, ces décisions semblent résulter d’une incertitude élevée, et provoquer l’émergence d’idées pourtant très improbables, qui se renforcent d’elles-mêmes sans pouvoir être invalidées par des informations extérieures. »
Ces résultats ouvrent de nouvelles pistes de réflexion pour la prise en charge de patients atteints de psychose. « Nos traitements agissent sur les idées délirantes, mais agissent peu sur ce qui les induit », précise Raphaël Gaillard. « Des  essais  cliniques  devraient  donc  être  menés  pour déterminer comment augmenter la tolérance des patients à l’incertitude dans les stades précoces de psychose. »

 

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Le cancer et la thyroïde

 

 

 

 

 

 

 

Le cancer et la thyroïde


Le cancer de la thyroïde est-il un cancer fréquent ? Peut-on identifier les causes d'un cancer de la thyroïde ? Comment traite-t-on le cancer de la thyroïde ? Découvrez les réponses à ces questions et à de nombreuses autres dans ce chapitre.

Publié le 3 octobre 2012

"Le cancer de la thyroïde est-il un cancer fréquent ?"
Le cancer de la thyroïde est un cancer rare, puisqu'il ne représente en France qu'1% des cancers. Sa fréquence est en revanche plus élevée chez la femme (environ 2 à 3 fois plus que chez l'homme) et variable suivant les régions du monde. Ainsi, la Nouvelle-Calédonie connaît la plus forte fréquence de cancers de la thyroïde chez les femmes.
Ces variations de fréquence suivant les régions géographiques font suspecter des facteurs hormonaux, alimentaires et génétique. En Europe, le taux d'incidence est d'environ 40 par million et par an chez la femme, et 14 par million et par an chez l'homme. L'incidence est de 1 cas par million et par an chez l'enfant.
Depuis les années 1970, on constate que la fréquence des cancers de la thyroïde augmente dans tous les pays développés. Cette augmentation est attribuée pour l'essentiel à de meilleurs moyens de diagnostic comme l'échographie.
Le cancer de la thyroïde est un cancer rare, puisqu'il ne représente en France que 1% des cancers.
Actuellement, on constate qu'entre 3% et 5% des patients atteints de cancer de la thyroïde ont un membre de leur famille atteint aussi d'un cancer de la thyroïde.


"Peut-on identifier les causes d'un cancer de la thyroïde ?"
La seule cause exogène identifiée de cancer de la thyroïde est l'irradiation de la thyroïde survenue pendant l'enfance soit à la suite d'une irradiation externe, soit après une contamination par de l'iode radioactif. Cependant d'autres facteurs pourraient jouer un rôle déterminant comme la carence en iode stable, des prédispositions génétiques, des facteurs hormonaux.
Actuellement, on constate qu'entre 3% et 5% des patients atteints de cancer de la thyroïde ont un membre de leur famille atteint aussi d'un cancer de la thyroïde. Dans le cas de l'accident de Tchernobyl, des incertitudes demeurent sur le rôle respectif des différents isotopes de l'iode (Iode 131 ou isotopes de période plus courte).
Parmi les différents types histologiques de cancers, c'est principalement le cancer de type papillaire qui est radio-induit. C'est également le cancer spontané le plus fréquent. Une anomalie génétique est fréquemment retrouvée dans les cellules cancéreuses des cancers de personnes irradiées pendant l'enfance. Dans les cancers apparus précocement après l'accident de Tchernobyl dans l'ex-URSS, d'autres anomalies génétiques spécifiques ont été observées.

"Comment traite-t-on le cancer de la thyroïde ?"
La guérison du cancer de la thyroïde est obtenue dans 90% des cas.
Lorsque l'examen cytologique est en faveur d'un nodule malin ou suspect, la chirurgie est indiquée. Elle consiste en une ablation totale de la glande thyroïde (thyroïdectomie). Lorsqu'il existe un risque de rechute, un traitement à l'iode 131, un mois après la chirurgie, permet de détruire sélectivement les cellules thyroïdiennes restantes. A la suite de ces interventions, un traitement par hormone thyroïdienne (thyroxine) est prescrit à vie. Cet apport médicamenteux permet de compenser l'absence d'hormones physiologiques et de maintenir le taux de TSH* à une valeur basse, évitant ainsi d'activer des cellules tumorales résiduelles.
La guérison du cancer de la thyroïde est obtenue dans 90% des cas. Elle est plus fréquente chez les sujets de moins de 45 ans, porteurs d'une tumeur de petite taille bien différenciée, que chez les sujets plus âgés et porteurs de tumeurs plus grosses et peu différenciées.
Chez les sujets à risque, ayant subi une irradiation de la thyroïde à dose élevée pendant l'enfance, il est recommandé de pratiquer une palpation et une échographie de la thyroïde tous les 1 à 2 ans. Un traitement par la thyroxine peut être indiqué
* TSH : Thyroid Stimulating Hormon, hormone secrétée par l'hypophyse qui permet de stimuler la thyroïde.

"Pourquoi y a-t-il eu autant de cancers de la thyroïde en Biélorussie, Fédération de Russie et Ukraine après l'accident de la centrale de Tchernobyl ?"
Tchernobyl
Le niveau élevé des doses à la thyroïde s'explique par l'importance des rejets mais aussi par la mise en place tardive de mesures sanitaires entraînant une forte et rapide augmentation des cancers de la thyroïde chez les enfants des régions les plus contaminées de Biélorussie, Ukraine et Fédération de Russie.
Lors de l'accident de Tchernobyl, de grandes quantités d'isotopes radioactifs de l'iode ont été relâchées et se sont dispersées dans l'environnement. L'iode radioactif a été incorporé par inhalation mais surtout par ingestion d'aliments contaminés (en particulier le lait). La contamination, maximale juste après l'accident (fin avril - début mai 1986), a diminué rapidement du fait de la courte période radioactive de l'iode 131*, le plus abondant des iodes radioactifs dispersés. Après 3 périodes (24 jours), 90 % de l'iode radioactif avait disparu et au bout de 10 périodes (80 jours), l'iode radioactif n'était plus détectable (juillet 1986).
Les doses furent supérieures à 1 gray**(Gy) chez plus de 15 000 enfants des régions les plus contaminées par l'accident : la Biélorussie, l'Ukraine et la Fédération de Russie. Or le risque d'augmentation de cancer de la thyroïde chez l'enfant apparaît pour des doses supérieures à 100 milligrays ( 1 milligray = 1 millième de gray). Le niveau élevé des doses s'explique par l'importance des rejets mais aussi par la mise en place tardive de mesures sanitaires comme la distribution de comprimés d'iode ou l'interdiction de consommation des produits frais. Ceci explique la forte et rapide augmentation des cancers de la thyroïde chez les enfants des régions les plus contaminées de Biélorussie, Ukraine et Fédération de Russie après l'accident de Tchernobyl.
Les études menées dans les autres pays européens, moins contaminés que les régions autour de Tchernobyl n'ont pas montré d'augmentation de la fréquence des cancers de la thyroïde (étude du Centre international de la recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la Santé - Sali D, Cardis E et al Int J of Cancer 1996)
* La radioactivité de l'iode 131 diminue de moitié tous les 8 jours
** Gray : unité utilisée en dosimétrie pour mesurer l'énergie délivrée par les rayons et absorbée dans le tissu cible

"J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de cancers de la thyroïde en France, est-ce à cause de l'accident de Tchernobyl ?"
L'augmentation de l'incidence du cancer de la thyroïde est observée depuis 1970 dans tous les pays développés, et se confirme depuis environ quinze ans, grâce à la généralisation de l'échographie cervicale.
On sait depuis bien avant l'accident de Tchernobyl (1986) que le cancer thyroïdien reste très fréquemment inapparent chez les adultes : alors que les cancers ayant des manifestations cliniques sont rares (14 par million et par an chez l'homme et 40 par million et par an chez la femme), quelle que soit l'origine du décès, des autopsies systématiques retrouvent un cancer de la thyroïde chez 6 à 28 % des adultes*. L'augmentation de l'incidence du cancer thyroïdien est vraisemblablement liée à l'amélioration du dépistage, les tumeurs détectées étant de plus en plus petites.
Cette augmentation d'incidence est observée depuis 1970 dans tous les pays développés, et se confirme depuis environ quinze ans, grâce à la généralisation de l'échographie cervicale qui met aujourd'hui en évidence des nodules thyroïdiens de 2 mm de diamètre. Comme pour tout cancer dépisté précocement, l'incidence augmente mais la mortalité du cancer thyroïdien est en baisse.
* Fukunaga FH. Yatani R. Geographic pathology of occult thyroïd carcinoma. Cancer 36 : 1095-1099, (1975
).


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